Une tendance venue des États-Unis
Dans la plupart des entreprises américaines, avoir des “perks”, des avantages salariés est aussi important qu’avoir un bon salaire. 4 Américains sur 5 préféreraient même se voir attribuer plus d’avantages qu’une hausse de salaire.
Cette tendance est arrivée en France et de nombreux employés attendent de pouvoir profiter d’avantages salariés grâce à leur entreprise. Le salaire n’est plus le seul critère de sélection des entreprises pour les salariés. Les avantages salariés, la culture d’entreprise, l’environnement de travail, l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle sont devenus les nouveaux critères de référence pour intégrer une entreprise.
Comment expliquer l’importance des avantages pour les salariés ?
L’importance des avantages salariés
Les avantages salariés permettent aux entreprises de :
- soutenir et améliorer leur culture d’entreprise
- considérer et fidéliser les employés qui sont souvent désengagés dans leur travail
- participer au bien-être des salariés
- motiver et augmenter la productivité des employés.
Les attentes des employés ayant considérablement changé, les entreprises sont obligées de s’adapter pour rester attractives. Les avantages salariés sont devenus un levier considérable pour les entreprises afin d’attirer et de retenir les employés.
Aujourd’hui, il est donc primordial pour toute entreprise de proposer des avantages à ses salariés. Par chance, en France, nous avons une instance dédiée – le comité d’entreprise – qui a pour mission de s’occuper des avantages salariés.
Un contexte politique favorable
Les salariés d’une entreprise peuvent bénéficier d’avantages divers accordés traditionnellement par le Comité d’Entreprise. Il peut s’agir notamment d’organisation d’activités, d’événements, d’accès à une plateforme de billetterie, de chèques cadeaux ou de subventions des activités sportives ou culturelles.
Le Comité d’Entreprise est une institution représentative du personnel mise en place en 1945 et rendue obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Cependant, la représentation des salariés en entreprise a été profondément simplifiée par la Loi Travail et les ordonnances du 22 septembre 2017.
Le CE devient le CSE
À compter du 1er janvier 2020, le CE va être remplacé par le CSE, le comité social et économique. Le CSE a des fonctions bien plus larges. Il remplace toutes les instances de représentation du personnel : le comité d’entreprise (CE), les délégués du personnel (DP ou DUP, délégation unique du personnel) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
L’objectif de la réforme est de donner la possibilité aux entreprises de disposer d’une instance représentative du personnel unique adaptée à ses enjeux et ainsi éviter la multiplication des consultations pour un même sujet et donc d’alléger les procédures.
Le nouveau comité traitera donc tout ce qui concerne le fonctionnement général de l’entreprise, la formation professionnelle, l’organisation du travail, la santé et la sécurité ou encore le bien-être des salariés. C’est par lui que passe le dialogue social entre personnel et employeur au sein de l’entreprise.
L’une des missions du CSE reprend donc celles du CE, comme la responsabilité d’intervenir dans la mise en place d’activités sociales et culturelles au profit des salariés. Il dispose obligatoirement d’un budget dans les entreprises d’au moins 50 salariés.
Les activités sociales et culturelles
Les activités sociales et culturelles peuvent contribuer à améliorer le bien-être des salariés et sont un moyen de gratifier son équipe par des avantages en nature.
Afin d’inciter les entreprises à prendre soin de leurs salariés, certains de ces avantages peuvent être totalement exonérés de charges à condition de respecter la réglementation de l’URSSAF.
Exemple d’avantages salariés
Si par exemple le CSE d’une entreprise de 70 personnes décide d’allouer 100 euros pour les salariés en subvention d’activité sportive, il doit débourser un total de 7000 euros.
En revanche, pour que les salariés perçoivent 100 euros nets de prime sur leur compte, l’employeur doit débourser aux alentours de 180 euros par salarié, car il doit payer des charges sociales et patronales. Cette opération lui reviendrait à un total d’environ 12 600 euros soit presque 2 fois plus que l’exemple précédent !
Les principales offres du CSE
Les offres proposées par le CSE se répartissent généralement en 3 catégories :
Billetterie
Des plateformes de billetterie avec des réductions sur de nombreuses offres (spectacles, cinémas, parcs, loisirs…). Le salarié se connecte sur son compte et a accès aux offres avec un tarif préférentiel. Certaines peuvent être subventionnées par le CSE comme les tickets de cinéma, afin de rendre les offres encore plus attractives !
Chèques cadeaux
Des chèques cadeaux mis à disposition du salarié lui permettent de consommer dans certaines enseignes. Cependant, il faut savoir qu’ils peuvent être dépensés uniquement dans les enseignes partenaires de l’émetteur des chèques cadeaux. Ils doivent aussi être rattachés à l’un des 11 événements de l’URSSAF pour êtes exonérés de charges.
L’entreprise peut donc en offrir dans les cas suivants :
- naissance ou adoption
- mariage ou pacs
- départ à la retraite
- fête des mères ou fête des pères
- Sainte-Catherine ou Saint-Nicolas
- Noël
- rentrée scolaire
Remboursement des activités sociales et culturelles
Le CSE peut aussi proposer à ses salariés de rembourser des activités sportives, culturelles ou des loisirs. L’avantage de cette méthode est qu’elle est très flexible : chaque salarié peut choisir la salle de sport en bas de chez lui pour se la faire rembourser.
Cependant, le processus est assez complexe à gérer. Le salarié doit lui-même payer l’abonnement de sa salle de sport et garder le justificatif de remboursement. Le CSE doit procéder à la collecte de factures, vérifier si elles sont bien éligibles, et ensuite effectuer le remboursement. Ce principe freine souvent les salariés à profiter pleinement de leurs avantages.
Conclusion
Bien sûr, les avantages salariés ont un rôle important à jouer dans le bien-être des salariés en entreprise. Mais, il faut retenir que la culture d’entreprise ne doit pas reposer essentiellement sur les avantages salariés. La culture dépend de nombreux autres facteurs comme les valeurs de l’entreprise, la vision de l’entreprise, un management bienveillant, l’ambiance au travail, les processus de recrutement…